Super Mamas, le podcast autour de la maternité, m'a accueilli pour parler de sexualité et désir d'enfants.
Mon épisode, "86. Emmanuelle L'intimité et le désir obsessionnel d'avoir un bébé" est sorti le 1er novembre 2024 sur le podcast de Super mamas.
Dans cet épisode, je me livre sur une partie de ma vie qui a tout chamboulé, m'a fait grandir et qui donne aujourd'hui un sens à mon travail.
À l'âge de 17 ans j'ai rencontré un garçon dans mon établissement, lors de ma formation dans l'ameublement, on s'était très vite mis en couple.
Une semaine après notre rencontre, c'était évident et naturel. Nous étions liés, cet amour était passionnel et en a découlé beaucoup de changements, de découvertes...
Je n'avais jamais voulu avoir d'enfant au paravent, je le disais, j'en étais sûre. À quoi bon forcer la venue d'un être humain sur terre alors qu'il n'a rien demandé, pour tout ce que ça engendre de vivre.... Certes, il y a du bon, mais il y a aussi les parts de traumatismes et de difficultés, dont je ne souhaitais pas qu'un nouvel être en souffre. Probablement que je ne voyais pas le bon côté.
Toutes mes certitudes ont été brisées sur ce sujet.
Ce garçon a été ma première fois, la découverte de la sexualité à deux, et rapidement, je voulais construire quelque chose de plus grand, je voulais un enfant avec lui.
Nous en avions parlé, lui avait l'air partant, nous avions mis en route le projet. En y réfléchissant aujourd'hui, je ne suis pas si sûre de moi quant à son envie d'avoir un enfant, mais une chose pour laquelle je suis sûre, ça a contribué à la cassure de notre lien, à la rupture.
Pendant environ six à huit mois nous avons essayé, et plus les tests étaient négatifs, plus je tombais d'une montagne, toujours plus haute. Je savais que l'on ne tombait pas forcément enceinte dès le premier essai, que parfois ça prend du temps, mais je ne pensais pas que ce serait si compliqué.
C'était devenu une obsession, j'y pensais tout le temps, notre relation ne tournais quasiment qu'autour de ce désir d'enfant, et je ne me sentais légitime d'en parler qu'à lui, car nous étions encore lycéens et vivions chez nos parents.
Impossible pour moi d'en parler à ma famille pour qui j'aurais mis ma main à couper, en leur affirmant que je ne voudrais jamais d'enfants.
Une amie a eu un enfant cette année-là, même si je lui parlais de ce désir de fonder une famille avec mon compagnon de l'époque, je n'avais jamais évoqué l'obsession que c'était devenue.
Plus le temps passait et plus avec mon compagnon nous nous disputions, car, avec le recul, je pense que nous n'étions pas sur le même niveau d'envie. Pour lui, ça arriverait tôt ou tard, pour moi, c'était un échec avec lequel je devais vivre sans en parler.
J'exprimais moins ma tristesse au fil du temps et celle-ci se transformait en colère et en frustration, qu'involontairement je renvoyais à mon compagnon.
J'ai finalement pris la décision d'arrêter cette relation, nous n'étions plus heureux, et j'avais besoin de trouver une solution pour ne plus vouloir d'enfant, pour me développer personnellement.
J'étudiais dans l'ameublement et suite à cette rupture j'avais besoin de changer d'air, partir dans une autre ville, plus loin. J'ai continué en licence de design, pour lequel je n'ai pas été jusqu'au bout et j'ai complètement bifurqué en passant le CAP AEPE (accompagnant éducatif petite enfance), qui m'a énormément appris sur moi, l'éducation, et a créé en moi une vocation, une envie de contribuer au bien-être des familles, de part mon métier de nounou en offrant mes services de gardes et en apportant des solutions pour certaines problématiques, mais aussi par la boutique en ligne Ptitaretco.com en offrant des supports physiques par exemple avec des bolas de grossesse pour apaiser bébé in utéro, des doudous mangeurs de chagrins pour aider les enfants à s’apaiser et d'autres articles que je vous laisse découvrir, pour toute la famille.
Lou du podcast Super mamas m'a demandée quel conseil je donnerai à une femme rencontrant ce désir obsessionnel d'avoir un enfant, avec le recul je peux dire d'en parler ouvertement avec son compagnon, éviter de fréquenter des lieux qui nous maintiennent dans cette obsession, mais honnêtement, si à l'époque quelqu'un m'avait dit ça, je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose, je pense que la personne doit s'en rendre compte par elle-même et la communication est évidemment un point clé et essentiel à ça.
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À bientôt !
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